Une monteuse virtuose, faisant jaillir sa vision de l’histoire, à partir de documents rares, réunis lors du dixième anniversaire de l’Etat soviétique.

Le quotidien de trois familles dans un petit village au nord du Portugal avec ses rituels du travail, de loisir et de cultes sur fond de changement entre traditions rurales et modernité en germe. Réalisé sur une période six ans, ce film de Manuela Serra est une expérience cinématographique unique en son genre dont la distribution fut limitée à l’époque. Restauré il y a peu, ce petit bijou fait aujourd’hui l’objet d’une redécouverte et trouve enfin la place qu’il mérite dans l’histoire du cinéma.

Version restaurée par Cinemateca Portuguesa – Museu do Cinema (DCP)

Dans la Sénégambie précoloniale, les Ceddo (une classe d'esclaves guerriers) enlèvent la fille du roi qui veut les islamiser. Discussions et luttes alternent dans ce film éclairant sur la coercition exercée par la religion.

Un documentaire sur la vie et l’œuvre du poète Bob Kaufman, le « Rimbaud noir américain », dont la voix singulière reflète les luttes sociales d’une Amérique en pleine mouvance Beatnik. Ami de Kerouac et de Ginsberg, avec lesquels il fonde la revue mythique Beatitude, il est l’un des plus importants poètes américains de sa génération, avant de tomber dans l’oubli dans les années 1970, réduit au silence tant par les forces de l’ordre que par le bilan « all white » de la génération Beatnik.    

Les effets inéluctables de la globalisation, fruit de l’évolution du capitalisme, sont décortiqués via le transport maritime de marchandises dont le transit concerne presque 90% du commerce mondial. Entre documentaire et film-essai, ce voyage de port en port suit le trajet des bateaux pour révéler le rôle crucial des mers et des océans dans le bon fonctionnement d’une économie capitaliste dont les enjeux concernent désormais le monde entier.

D'abord, un ciné-poème sur le bord de mer et le port d’Ostende qui dégage le cinéma de sa fonction narrative pour le rendre au monde des sensations. Ensuite, le film expérimental sur le pont mobile Hefbrug à Rotterdam qui affirma Joris Ivens comme le représentant le plus important de l'avant-garde hollandaise. Et enfin, un essentiel de l’histoire du cinéma belge, Misère au Borinage, documentaire sur la situation et les conditions de vie désastreuses des mineurs du Borinage pendant les grèves de 1932.

Ce film dévoile les déboires d’une famille afro-américaine dans un quartier pauvre de Los Angeles dans les années 1980 : un père dépressif et sans emploi, sa femme l’accusant d’être irresponsable, puis de tromperie, et leurs trois enfants grandissant dans un quotidien plombé par l’affliction dont ils sont témoins. Il offre une émouvante radiographie de l’impact d’une économie ultralibéraliste sur une famille poussée au désespoir par la pauvreté. 

Ce documentaire retrace l’histoire du bombardier américain B-52, de sa création à la guerre froide. D'une manière presque clinique, Bitomsky livre des faits bruts sur l'avion et délivre ainsi, paradoxalement, un message de paix.

Inspiré de la Divine comédie, ce film s'articule en trois volets : Enfer, Purgatoire, Paradis. À l’image de la plupart des derniers films de Godard, cette imago mundi se focalise sur le conflit israélo-palestinien, alors que les prises de vue sont réalisées dans les décombres de Sarajevo ravagée par la guerre.

Adaptation du roman homonyme du célèbre auteur brésilien Graciliano Ramos, défenseur de l’enseignement public et sympathisant communiste dans lequel il relate son incarcération en 1935 à la suite de la répression du soulèvement des officiers de gauche par le gouvernement. Une description sans précédent de l’univers carcéral (brésilien).

Ce portrait désabusé d'une orpheline paysanne, bouffée par les déceptions de Budapest met en exergue la condition ouvrière féminine en Hongrie. Ce docu-fiction, a obtenu la Caméra d'or à Cannes et le Léopard d'or à Locarno en 1983.

Version numérisée (DCP).

Pour le dernier film qu’il réalisa avant son assassinat en 2014, le plus grand documentariste brésilien pose sa caméra et interroge une trentaine d’adolescents de Rio. En partageant leur quotidien, leurs idées et leurs rêves, ils abordent des thèmes comme le racisme, la religion, le harcèlement et les problèmes familiaux .

Un jeune garçon noir reconsidère sa vie après avoir été arrêté pour un vol de sac à main (The Pocketbook). Les deux autres réalisations ont en commun de recourir à de nombreuses photographies exhumées des archives par le cinéaste afin de raconter deux aspects méconnus de l’histoire africaine : la condition des noirs travaillant sur les docks à Marseille, et l’évocation des conséquences de l’occupation portugaise dans le sud de l’Angola.