Un ouvrier se souvient des circonstances qui l’ont conduit à assassiner l’amant de sa femme. L’apogée du couple Carné-Prévert, avec un film construit en trois flashbacks novateurs, qui précèdent d’un an ceux de Citizen Kane. Le film retrouve sa splendeur originale dans cette restauration, avec une scène présumée perdue !

Vers 1930 au Danemark, un vieil homme cultive ses terres avec ses fils, dont l’un, ancien étudiant en théologie, s’identifie au Christ. Sur le thème du miracle, un féroce portrait de l’intolérance bourgeoise, par un Dreyer touchant au sublime, et un immense succès, dont le Lion d’or 1955. 

La révolte d’un docker taciturne dont le frère est l’avocat d’un syndicat tenu de main de fer par des gangsters. L’un des meilleurs films du cinéaste - avec Brando à son apogée et un portrait du prolétariat industriel digne d’Eisenstein - se double aussi d’une apologie implicite de la délation.

L’autodestruction d’une puissante famille d’industriels allemands, gangrénée par le nazisme et la lutte interne pour le pouvoir. Une fresque historique à la démesure wagnérienne, où Luchino Visconti traque la folie et le fascisme au cœur même de ses personnages.

Un homme d’affaires, sur le point de mourir, a l’intention de léguer toute sa fortune à ses enfants illégitimes. Ses associés complotent pour détourner l’argent. Un des premiers grands films de Kobayashi, sur des thèmes éculés comme la corruption et la mesquinerie qui se manifestent dès qu’il s’agit d’argent, et que le cinéaste traite sur le ton du film noir jazzy, en exprimant son désespoir quant à l’humanité, à l’opposé de son chef-d’œuvre humaniste qu’est La Condition de l’homme.

L’amitié d’une corpulente Bavaroise et d’une restauratrice noire, dans une petite bourgade du désert américain. Un humour communicatif, sur fond de bohème et de Road Movie.

Reconstitution à grand spectacle de la vie du Mahatma, et des grandes étapes qui le menèrent à la lutte pour l’indépendance de l’Inde et en firent l’apôtre charismatique de la non-violence. Un biopic exalté aux scènes grandioses, porté par l’interprétation de Ben Kingsley, confondant de mimétisme. 

Un homme sans histoires étrangle une jeune femme dans un accès de folie. Un autre homme est condamné à sa place lors d’un procès dont il est l’un des jurés. Rongé par la culpabilité, l’homme se dénonce afin de réparer l’injustice d’une condamnation erronée. Mais les notables refusent de poursuivre l’un des leurs, et l’homme commet l’irréparable afin d’écoper de la peine qu’il mérite. Une des meilleures réalisations de Georges Lautner.

Le roi d’un royaume tyrannique est amoureux d’une bergère. Mais le cœur de la jeune fille appartient à un petit ramoneur sur qui le roi, dont seul un oiseau ose narguer le pouvoir, va reporter sa colère. Adapté d’Andersen, le chef-d’œuvre poétique de l’animation française.

Dans le Calcutta des années 1960, la contestation d’un révolté, écœuré par le système. Le premier film social de Ray, autour du combat pour trouver un emploi.

Le combat entre un jeune coureur de marathon et un gang de tueurs envoyés par un ancien dignitaire nazi. Un thriller haletant au scénario démoniaque, porté par la confrontation entre Dustin Hoffman et Laurence Olivier, et mené de main de maître par Schlesinger qui signe l’un de ses meilleurs films. 

Trois amis, anciens partisans, connaissent un destin contrasté. L’un devient un avocat arriviste, l’autre un prolétaire sans illusions et le dernier un intellectuel aux idées radicales. Scola retrace leur vie entre 1945 et 1975 dans un film à la fois cocasse et désenchanté.

Poème de sable et de chair, une version japonaise du mythe de Sisyphe, toute gonflée de symboles et d’érotisme, aux lisières du fantastique - sur une envôutante partition de Takemitsu.