décembre :  Silly super-heroes

Les super-héros du cinéma sont de toutes tailles et de tous poids : des séries cinématographiques des années 1930 et 1940 inspirées des bandes dessinées américaines du même nom (Flash Gordon, Batman…) aux superproductions Marvel et DC qui nous sont proposées à tour de bras depuis 20 ans. Nous vous présentons deux films cultes de la période comprise entre la sortie de Superman (1978) et Batman (1989) de Tim Burton, les deux premiers films de super-héros à avoir connu un véritable succès au box-office.

Les Maîtres de l’Univers est une tentative par le studio Cannon, qui quelques mois plus tôt avait enterré la franchise Superman avec le désastreux Superman IV, de porter à l’écran les célèbres figurines Mattel. Même si le projet fut présenté comme le nouveau La Guerre des étoiles, il est difficile de passer à côté des limites imposées par son budget. Ainsi, le film ne se déroule que 15 minutes sur la planète Eternia avant que He-Man ne soit téléporté en Californie contemporaine. Une mesure d’économie astucieuse qui n’a toutefois pas empêché la Cannon de connaître une fin peu glorieuse. Les fans de B-Z trouveront toutefois largement de quoi se régaler.

Avec Flash Gordon, le producteur italien mégalomane Dino de Laurentiis n’avait qu’une seule ambition : réaliser un space opera spectaculaire qui éclipserait tous les autres. Ce fut un échec retentissant! 45 ans plus tard, les costumes et décors exubérants, les dialogues complètement absurdes et la bande originale entraînante de Queen font de ce film un magnifique concentré de super kitsch !

janvier : 20 ans de B à Z - Ducks suck

La projection de L’Éventreur de New-York de Lucio Fulci courant 2006 a été l’une des séances les plus jubilatoires ayant eu lieu à l’ancienne Cinémathèque. La maestria de la réalisation mélangée à une certaine vulgarité, ainsi que la violence extrême de ce giallo tardif dont le mystérieux assassin a une voix de canard (il imite Donald Duck pour être plus précis) ont fortement marqué les spectateurs de l’époque! L’idée était déjà de faire une soirée Canard avec l’inné(na)narrable Howard… une nouvelle race de héros, blockbuster produit par Georges Lucas et réalisé par Willard Huyck (Le Messie du mal). Inenvisageable à l’époque de passer ce film dans le cadre de la Cinémathèque… mais Dirk Van Extergem changea la donne lors de son arrivée en le programmant finalement dans le cadre de la nouvelle CINEMATEK. Voici donc, pour cette première séance anniversaire, la fameuse soirée canard initialement imaginée!

février : 20 ans de B à Z - Giallo

Les programmes B à Z ont permis d’ex-hu-mer quelques pépites de ce genre myth-ique italien créé par Mario Bava avec La Fille qui en savait trop et 6 femmes pour l’assassin dans les années 1960, puis transcendé par Dario Argento avec L’oiseau au plumage de cristal.

Nous avions pu présenter les copies de quelques raretés (La Petite sœur du diable, L’étrange vice de madame Wardh ou Le Jour maléfique, photographié par Storaro…), copies qui ont hélas rendu l’âme depuis.

Subsiste de ces raretés La dame rouge tua 7 fois d’Emilio Miraglia. Tout comme avec son précédent film L’appel de la chair, Miraglia synthétise parfaitement le côté hybride du giallo, un genre souvent associé à l’assassin ganté et à la structure whodunit propre à Bava et Argento, mais beaucoup plus disparate qu’il n’y paraît. En effet, le thriller érotique ou le film de machination (inspiré du film Les Diaboliques de Clouzot) composent aussi ce genre. Miraglia se démarque du giallo classique en mélangeant des éléments gothiques et fantastiques dans ses films. Une des qualités de La dame rouge tua 7 fois est la superbe musique composée par Bruno Nicolai qui fait partie des grandes B.O. du giallo.

La musique fait en effet partie intégrante de l’histoire du genre et de sa richesse. Celle de L’Emmurée vivante de Lucio Fulci, composée par Fabio Frizzi, a été réutilisée par Tarantino dans Kill Bill et est aussi entêtante que certains morceaux des Goblin. Le film est reconnu pour la qualité de son intrigue qui revisite les nouvelles d’Edgard Allan Poe avec brio.

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