À l'occasion de la sortie de Mon Ket, son premier film en tant que réalisateur, CINEMATEK propose de redécouvrir à travers une sélection de huit films choisis par ses soins, l’irrésistible filmographie de François Damiens, acteur. Pour notre plus grand plaisir, il viendra présenter Suzanne de Katell Quillévéré, le 05.06.
François Damiens s'est fait connaître au grand public par le biais d'audacieuses séquences de caméra cachée présentées à la télévision dans lesquelles, sous les traits de François l'Embrouille, il a piégé quantité de célébrités. C'est Michel Hazanavicius qui lui offre son premier rôle au cinéma dans la comédie populaire OSS 117 : Le Caire, nid d'espions. Il enchaîne ensuite plusieurs rôles secondaires, toujours dans des comédies. En 2009, il change de registre et interprète magistralement Simon Wolberg, personnage paradoxal du drame intimiste et exubérant La Famille Wolberg et, l’année suivante, son rôle d’un employé d'une société spécialisée pour briser les couples dans l’Arnacoeur, lui vaut une première nomination aux Césars. Habitué à camper des personnages antipathiques, il distille toute sa tendresse l'année suivante, avec son personnage lunaire et décalé dans la comédie romantique La Délicatesse, dont il partage l'affiche avec Audrey Tautou. Les rôles s'enchaînent, et le succès est presque systématiquement au rendez-vous, que ce soit dans le registre de la comédie populaire ou par le biais de films plus intimistes. Comme dans Suzanne, où il est épatant en père célibataire aux côtés des lumineuses et intenses Sara Forestier et Adèle Haenel, ou dans La Famille Bélier, dans lequel il incarne un père de famille, encore, en conflit avec sa fille. Cette composition lui vaut une nouvelle nomination aux Césars. Le parfait duo qu’il a formé avec Cécile de France -les deux pour une première fois réunis à l’écran- a porté la comédie romantique Otez-moi d’un doute, qui fut chaleureusement accueillie au festival de Cannes l’année passée. Acteur charismatique et imprévisible, François Damiens peut se targuer d’un remarquable parcours dans le cinéma belge et français, comme l’illustrent les films qu'il a choisis pour cette rétrospective personnelle.